Le Lanceur

Recrutement de la belle-fille de Jouyet : le musée du quai Branly réfute toute pression

Musee du Quai Branly / AFP PHOTO / LOIC VENANCE

Le Musée du quai Branly assure que le recrutement de Judith de Warren au poste de directrice adjointe du mécénat s’est fait “en toute bonne foi”. Son président affirme “n’avoir eu à subir aucune pression”.

“Il n’y a eu aucune intervention de qui que ce soit pour appuyer le recrutement de Judith de Warren” . Voilà ce qu’affirme ce mardi la direction du Musée du quai Branly qui réfute toute “pression” exercée sur le directeur de l’établissement pour accorder le poste de directrice adjointe au mécénat à la belle-fille de Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Elysée. “Judith de Warren a suivi la même voie de recrutement que tous les autres candidats en répondant à une offre largement diffusée sur le site du ministère de la Culture. Elle a été sélectionnée parmi trois autres candidats qui ont été reçus par le président du musée”, détaille-t-on à la direction.

Faible expérience

Pourtant, comme l’expliquait lelanceur.fr lundi, la jeune femme de 26 ans ne remplissait pas l’ensemble des critères recherchés pour ce poste. Profil exigé : un niveau Bac+5 et une expérience professionnelle confirmée avec au moins 5 ans exercés dans un emploi similaire. Or, si Judith de Warren peut se prévaloir d’un master en gestion et management des administrations obtenu à Londres en 2014, son expérience professionnelle ne cadre pas avec le profil attendu. Mis bout à bout l’ensemble de ses expériences dans la vie active ne dépasse pas 19 mois. Outre quelques périodes de stage, la fille de Brigitte Taittinger, descendante du fondateur du célèbre groupe de champagne et PDG des parfums Annick Gouttal, aura passé six mois dans le groupe de spiritueux Rémy Cointreau et sept autres mois chez Interparfums. Des entreprises en lien avec les sociétés du giron familial.

Luxe

Un manque d’expérience professionnelle que la direction du musée reconnaît. “Dans ce cas très particulier, la brillante formation de la personne recrutée et le potentiel qu’il est permis de voir en elle m’ont paru des critères plus importants que la durée de son expérience professionnelle. Ce choix n’a naturellement été guidé que par l’intéret du musée et je peux vous affirmer n’avoir eu à subir aucune pression de quiconque”, affirme le président du Musée du quai Branly dans une lettre de réponse au syndicat CGT qui s’était interrogé sur ce recrutement.

Aujourd’hui le musée assume pleinement son choix et avoue avoir privilégié un recrutement en externe, celui de directrice du mécénat ayant déjà été pourvu en interne. “Nous voulions amener de nouveaux profils, pour ne pas se scléroser”, explique la représentante du Musée du quai Branly qui met également en avant “la dimension internationale, le carnet d’adresse et la connaissance du milieu du luxe” de la fille de Brigitte Taittinger.

Quant au salaire, si l’établissement se refuse à dévoiler son montant il assure qu’il est calculé selon une grille fixe et n’a pas été réévalué.

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