Vendredi 26 février, Gianni Infantino a été élu au deuxième tour neuvième président de la Fifa. Portrait d’un “numéro 10 remplaçant”, choix par défaut de l’UEFA après la suspension de Michel Platini.
Il est connu comme le visage des tirages au sort de la Ligue des champions. C’est d’ailleurs lui et sa figure chauve et avenante, mettant en valeur ses capacités de polyglotte, qui a sélectionné les groupes pour l’Euro 2016 en France. Mais le rôle du Suisse-Italien Gianni Infantino, secrétaire général de la toute-puissante UEFA, ne se limite pas à cette main incertaine. L’homme a dirigé un groupe de travail sur les licences des clubs, collaboré à la création du fair-play financier cher à Michel Platini, et suivi de près le développement des politiques de marketing de la fédération européenne.
Avocat, né en 1970 dans le canton du Valais (comme un certain Sepp Blatter), Gianni Infantino n’a pour sa part été impliqué dans aucun scandale. Il est entré officiellement dans la course pour la tête de la Fifa le 26 octobre dernier. Le comité exécutif de l’UEFA, qui l’a appuyé à l’unanimité, n’avait pas vraiment le choix : la candidature de Michel Platini était gelée par sa suspension, pendant que les autres poids lourds européens, tels l’Allemand Wolfgang Niersbach ou l’Espagnol Ángel María Villar, faisaient également l’objet d’enquêtes pour corruption ou conflit d’intérêts. Gianni Infantino, ou le candidat lisse par défaut, représentant d’une Europe du football touchée, elle aussi, par de multiples scandales et casseroles.